Ancienne grande fan de Thorgal, j’avais une idée bien stéréotypée du grand Nord au moyen-âge. Je me devais de vérifier, je ne peux pas faire autrement. J'écris de la fantasy mais j'ai un besoin vital de réalisme. Ont donc commencé des recherches sur les sites touristiques de la vallée des trolls, sur les divinités viking, sur la faune et la flore, sur les prénoms scandinaves, sur les durées des nuits selon les saisons, le climat au printemps, sur les aurores boréales et même sur les phrases de politesse. Et oui, je vais loin ;-)

Je n’ai pas choisi une ville particulière parce que les siècles étant passés, je pouvais m’octroyer le droit d’avoir deux villages personnels disparus. Mais j’ai choisi la cascade des sept rivières comme point référentiel dans notre réalité. C’est joli, poétique et identifiable.
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Pour les divinités, j’ai principalement glané sur wikipedia, en gardant la possibilité de mettre des éléments à ma sauce comme ma version de l’histoire des visages de pierres grâce aux convictions personnelles de Mormor ;-)

Comme à mon habitude, j’ai saupoudré le texte de biologie avec des noms de fleurs qui ont fini par avoir une grande importance au niveau des couleurs ; la phrase « le bleu intense de la petite gentiane en fait une des fleurs les plus spectaculaires de la région » trouvée sur un site touristique a donné la couleur des yeux de Silje et tout le jeu d’apprentissage des couleurs avec le troll.

Le climat, la durée des nuits ont limité une période réaliste très courte dans l’année. Pour moi, l’histoire se passe au mois de mai, mais il a fallu tricher pour les gentianes que je voulais absolument mettre et qui ont une floraison fin juin début juillet. Une année où la nature arrive en avance, cela arrive, et des aurores boréales en mai sont extrêmement rares mais pas impossible...

Les noms parsemant mon histoire doivent beaucoup à un ami habitant en Norvège, Fred, et cela vaut une page sur le sujet. C’est aussi grâce à lui que j’ai pu peaufiner mes phrases de politesse spécifiques. Même si je ne pense pas que ces phrase remontent au moyen-âge, je voulais les utiliser ; j’avais repéré que les Norvégiens ne disaient pas "merci" mais "mille mercis " (tusen takk) et qu'ils utilisaient une formule récurrente "takk for siste" (merci pour la fin) dite quand on rencontre une personne pour la première fois ou pour la remercier de la dernière fois où l'on a passé un bon moment ensemble. Il y a aussi le "takk for i dag" (merci pour la fin) pour dire merci à un collègue de la bonne compagnie qu'il nous a donné dans la journée. Les traductions littérales n’étaient pas aisée à insérer dans le texte sans arriver comme un cheveu sur la soupe. Il a fallu trouver une traduction proche de la réalité tout en étant compréhensible. J’ai choisi : "Mille mercis pour ce moment passé ensemble" et "je te remercie pour la dernière fois".

Dernière pointe de réalité ajoutée : Silje se douchait sous la cascade des sept sœurs, Fred m’a annoncé qu’il y avait 800 mètre de fond à cet endroit-là… Elle se baigne maintenant ;-)

Comme quoi, une simple petite histoire peut cacher bien des petites recherches et des détails.