Idée d'avril 96. Commencée en juin 1997 et terminée le 30 novembre 2011. Publiée en mai 2012.

Si je cherche dans mon carnet d'idées, l’histoire initiale était l'écriture de la quête d’Yshem et de Naslie pour la graine d’Éternité. En juin 97, je commençais à penser que ce serait mieux de situer l’histoire après la quête. Qu'étaient-ils devenus ? Un enfant s’est imposé dans l’histoire.

Mon premier résumé :

En d'autres lieux, en d'autres temps, cette histoire serait restée une simple affaire de famille : la fugue d'un enfant refusant la mésentente entre son père et sa mère. Mais Terre de Sel a ses lois, ses légendes et les parents de Jelis en font partie. Des ombres n'attendaient que leur moment de faiblesse. Les manipulations d’un vieux Sorcier, les pouvoirs conseillers d’un luminis et le fantôme d’une Reine vont obliger Acier et Magie à renouer l’alliance. Malgré l’orgueil et la rancœur, pour un enfant, ils devront reprendre le chemin de la quête de la Graine d’Éternité et faire front à des souvenirs plus terrifiants que des volants ou de cruelles shaoûdes.
Cette histoire commence après le mot Fin.

Je voulais une histoire de famille qui tourne au drame.

En décembre 97, j’ai écrit un essai sur le chapitre de l’arrivée de Jelis chez Anha, puis le temps a passé. Je me suis impliquée dans l’écriture de ce cycle par à-coups. Cela a duré une éternité ! Le Tome 1 fut fini en avril 2005, le Tome II en novembre 2010, le Tome III en novembre 2011. L’accélération de la fin de l’écriture vient du fait que j’ai enfin réussi à gérer tous les paramètres perturbateurs : thèse, trois enfants, déménagements, travaux, etc… et que j’ai trouvé des planques pour faire l’ermite (merci encore à Cheik et Camille, ainsi qu’à Malika).

Après l'écriture de Leïlan, j’avais besoin de corriger plusieurs points pour le nouveau cycle : un pays plus grand, des animaux particuliers plus abondants, plus de magie. L’ambiance mille et unes nuits me plaisait énormément. J’avais aussi envie d’utiliser mes études de bio ou, du moins, de ne pas m’en éloigner autant qu’avec Leïlan. L’idée d’un changement climatique sur un milieu désertique s’est présentée à moi. Les répercussions sur l'univers et le commerce me stimulaient. Ayant mis tant d’années à l’écrire, je dois avouer que je connais la faune et la flore de mon monde sur le bout des doigts, comme l’Histoire de ce monde pour laquelle j'ai fait plusieurs chronologies. La société et la structure des villes ne sont venus que très tard, après des critiques de mon homme qui trouvait à juste raison que j’avais négligé ces aspects.

Un autre point était aussi très important pour ce roman par rapport à Leïlan : les clans de personnages "gentils" et "méchants". Leïlan est assez prévisible parce qu’il n’y a qu’un camp de chaque. Je l’ai appris à mes dépens et je ne tenais pas à refaire la même erreur. Je voulais au moins trois camps ; avec le temps, il y en a eu six. Peut-être que c’est une raison du retard de l’écriture de ce roman. J’ai bien souvent eu l’impression qu’il était plus grand que moi, que je n’arriverai jamais à tout maîtriser.

Une dernière chose à dire, Éternité s’est appelé Eternitae jusqu’au moment de la publication. C’était un clin d’œil à mes grenouilles qui avaient des noms superbes avec des ae partout. Je voulais justifier cette particularité dans le titre en appelant la reine comme cela ou en trouvant une idée, mais rien ne m’a convenu. Il n’y avait aucune étymologie, aucune justification à part un caprice d’écriture... A regrets, j’ai retiré le ae, sauf sur les dossiers dans mon ordinateur ;-)